Une chambre à coucher est un espace qui doit être paisible et réconfortant, un lieu dans lequel on doit se sentir bien et pouvoir se reposer. Il s’avère donc essentiel de l’isoler à la fois des bruits provenant de l’extérieur, et de ceux du logement. Comment faire d’une chambre à coucher un havre de paix ? Nous vous proposons ici de découvrir les astuces et techniques simples pour isoler une chambre phoniquement, ainsi que de faire le point sur les travaux d’isolation plus importants parfois nécessaires. Sans oublier d’aborder les prix des travaux d’isolation phonique réalisés par un professionnel.
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Isoler sa chambre du bruit : un défi majeur
La chambre est une zone bien différente des autres pièces de la maison. Elle est dédiée au repos. Il convient donc d’essayer au maximum d’en faire un endroit calme.
Pour cela, il faut isoler la chambre des nuisances environnantes : celles produites par les voisins, comme celle de la maison en elle-même (habitants du logement, équipements tels qu’une machine à laver, chasse d’eau…). Les atténuer au maximum permet de trouver la sérénité et d’accéder à un sommeil de qualité, indispensable à une bonne santé.
L’isolation phonique concerne donc tous les logements, collectifs comme individuels. Dans une suite parentale comme dans une chambre d’enfant, elle doit être de bonne qualité pour protéger l’intimité et le sommeil des occupants.
Isoler une chambre du bruit : astuces et techniques simples
Au palmarès des nuisances sonores, le bruit des transports arrive en tête. Il concerne 54 % des Français, suivi des bruits liés au comportement humain pour 21 % de la population. Pour lutter efficacement contre ces bruits, la première chose à faire est d’isoler les ouvertures aménagées sur l’extérieur comme sur l’intérieur de l’habitation, c’est-à-dire les fenêtres, les portes de chaque chambre et également la porte d’entrée. Voici donc quelques actions à mettre en œuvre pour réduire son intensité et sa réverbération.
Réorganiser le mobilier
Plus une pièce est vide, plus l’écho interne sera important. Donc si vous avez une chambre très peu meublée, commencez par la remplir de nouveaux meubles pour essayer d’en réduire l’écho. Les placards et les étagères muraux sont de très bons isolants. Pensez à en équiper les murs à problèmes, ceux qui séparent votre appartement du couloir extérieur, de la rue, les murs mitoyens avec les voisins.
Agrémentée de meubles, la pièce gagnera ainsi en isolation contre l’écho. Profitez-en pour créer l’ambiance et le style que vous aimez.
Refaire la déco
Repenser sa décoration intérieure s’avère une autre façon d’isoler un mur du bruit, plus économique que de placer de l’isolant partout. Il s’agit en priorité de décorer les murs et les sols qui sont les principaux points d’entrée de nuisances. Plus vous pourrez fixer aux murs et aux sols des éléments qui leur donneront plus de masse, plus cette mesure se révélera efficace.
Aux murs, vous pouvez fixer des tableaux, des peintures sur tissu ou de grandes toiles d’art, ou plus simplement opter pour du papier peint épais ou de la peinture insonorisante si vous préférez des murs vides.
Aux sols, optez pour l’installation de moquette (il existe des revêtements insonorisants), ou de grands tapis épais, toujours selon vos goûts.
Isoler la fenêtre de sa chambre phoniquement
La première étape d’une bonne isolation est de vérifier la performance du vitrage de la fenêtre de votre chambre. La changer et opter pour des doubles vitrages asymétriques possédant de bonnes propriétés anti-bruit peut s’avérer une très bonne option. Examinez alors la composition de la fenêtre et comparez les performances des matériaux proposés : PVC, bois, aluminium… avant d’arrêter votre choix.
Vérifiez également la bonne étanchéité à l’air de vos fenêtres. Un défaut d’étanchéité peut à lui seul déclencher des nuisances sonores, car si l’air peut passer, le bruit le peut aussi.
Bon à savoir : en immeuble collectif, le changement de fenêtres doit faire l’objet d’une validation par l’assemblée générale des copropriétaires. Mieux vaut donc anticiper pour mettre en œuvre ces travaux.
Si toutefois les travaux n’étaient pas envisageables, quelques astuces peuvent améliorer votre confort. Commencez par vérifier que les vantaux de vos fenêtres sont réglés correctement, puis rectifiez l’étanchéité de l’encadrement en changeant au besoin les joints. Optez pour une entrée d’air à performance acoustique. Enfin, installez des rideaux lourds et épais composés de plusieurs épaisseurs de tissu ou ayant de propriétés insonorisantes.
Isoler la porte de sa chambre
La deuxième étape consiste à vérifier l’isolation phonique des portes. Celles de vos chambres bien sûr, mais aussi celle de la porte d’entrée de l’habitation ! Surtout si cette dernière se trouve à proximité d’un espace nuit. Optez pour une porte d’entrée ou une porte palière à isolation acoustique, et n’oubliez pas que le vantail et les joints de contour sont concernés. Pour les chambres, préférez une porte âme pleine, plutôt qu’une simple porte alvéolaire, l’isolation s’avérera bien meilleure.
En construction, pensez à bien séparer l’espace de jour et l’espace de nuit, car le confort des chambres en sera grandement amélioré.
En cas d’impossibilité de changer de porte, voici quelques options alternatives. Pensez à ajouter des joints en périphérie de la porte, ainsi qu’un joint balai sous la porte (la réglementation vous impose alors de disposer d’une ventilation double flux). Vous pouvez aussi capitonner la porte, mais il faut savoir que l’indice d’affaiblissement acoustique de cette solution reste assez faible. Enfin, il y a l’option d’accrocher des rideaux insonorisants sur les portes.
Les travaux d’isolation plus importants pour isoler une chambre phoniquement
Les méthodes précédentes permettent de gagner un peu en confort… mais pour faire diminuer les décibels de façon significative vous aurez peut-être à engager des travaux d’isolation phonique plus lourds. Ils concerneront selon le diagnostic posé l’isolation des murs, du plafond ou du plancher de la chambre à insonoriser.
Isoler les murs de sa chambre
Une isolation phonique est assez simple à mettre en place sur les murs d’une chambre. En effet, les murs restent la surface la plus importante d’une chambre, il est donc logique d’envisager de les isoler pour obtenir les meilleurs résultats.
Diverses techniques peuvent être mises en œuvre en fonction du type de murs à isoler.
Vous pouvez ainsi prévoir de déposer les parements et les cloisons sèches pour accéder à la couche d’isolant d’origine et changer cette dernière sans oublier d’augmenter son épaisseur.
Autres options :
- Pour les murs « en dur » ou murs maçonnés : l’artisan peut monter une contre cloison à quelques centimètres de votre mur afin de glisser un isolant végétal ou minéral (laine de verre, laine de roche, fibres de lin, de bois…) entre les deux.
- Pour les cloisons de plâtre entre deux pièces, il viendra poser une contre-cloison en plaque de plâtre de 13 ou 18 mm, dénommés BA13 ou BA18, sur une ossature métallique. Cette cloison pourra contenir plusieurs couches d’isolant. Plus les couches d’isolant sont épaisses, plus elles isolent. Certains artisans vous proposeront une cloison avec une double ossature décalée car elle est beaucoup plus efficace.
Pour se protéger de nuisances vraiment très importantes, il est toujours possible d’utiliser un isolant acoustique de haute qualité, type isolant pour studios d’enregistrement. Attention aux surcoûts, car cet isolant n’étant pas efficace thermiquement, il faudra donc le doubler avec un autre isolant.
Ce type d’isolation phonique a l’avantage de pouvoir couper une chambre du bruit des autres pièces, mais aussi de la protéger des nuisances sonores issues des appartements mitoyens ou de la rue. L’inconvénient majeur de cette pratique est qu’elle réduit la surface habitable de la pièce isolée.
Isoler le plafond de votre chambre
Si les nuisances sonores proviennent de l’appartement situé au-dessus de votre chambre, sachez qu’il s’avère possible d’isoler votre plafond de chambre phoniquement. Ce peut être une bonne option surtout si, par exemple, le voisin du dessus refuse d’isoler son sol. L’isolation acoustique d’un plafond se fait en fixant un faux plafond en plaque de plâtre sur des suspentes anti-vibratiles. Comme pour les murs, l’espace entre les deux épaisseurs de plafond sera ensuite garni d’un matériau isolant (laine végétale ou minérale).
Attention cette isolation via le plafond n’est efficace que contre les bruits aériens (télévision trop forte, musique, voix…). Cependant, elle est inefficace contre les bruits de chocs (bruits de pas, machine à laver, portes qui claquent). Inconvénient majeur : elle abaisse le plafond, et diminue aussi la sensation d’espace.
Isoler le sol
Dans une pièce, les échanges sonores peuvent se faire aussi entre le plancher de l’une et le plafond de la pièce située en dessous. Dans une habitation à étages, on peut limiter les nuisances sonores en provenance d’un salon, d’une cuisine, ou des toilettes, en isolant le plancher d’une chambre par apposition de panneaux minces en laine de verre entre le sol brut et le revêtement de sol. Il peut alors s’agir d’un parquet, d’une moquette ou d’un sol souple en PVC.
L’autre solution, de plus en plus facile à mettre en place et de plus en plus efficace grâce aux progrès en matière de performance, est la pose d’une sous-couche acoustique avant l’installation d’un revêtement de sol type carrelage, parquet, sol PVC ou stratifié…
Prix des travaux d’isolation phonique d’une chambre par un artisan
L’isolation phonique appelle la réalisation d’une étude acoustique en amont pour être efficace. Il faudra également employer des matériaux de qualité au prix souvent conséquent. Enfin, il faudra ajouter le coût de la main-d’œuvre du professionnel. Pour établir le prix des travaux, plusieurs postes sont donc à prendre en compte.
Coût d’une étude acoustique pour une chambre
Pour pouvoir effectuer des travaux d’isolation phonique qui règleront vraiment les problèmes rencontrés, il s’avère nécessaire de détecter au préalable les causes des nuisances sonores subies. Pour cela, adressez-vous à un acousticien. Ce professionnel sera en chargé de réaliser le diagnostic acoustique de votre maison, et de vous recommander ensuite le matériau et la technique à utiliser pour l’isolation phonique de votre chambre.
Ces deux missions sont fondamentales. Le coût d’un diagnostic acoustique est compris entre 100 et 150 euros. Si les causes ne sont pas évidentes et que l’étude nécessite d’être approfondie, la même facture pourra atteindre les 2.000 euros.
Prix des matériaux isolants phoniques au m2
Sachez tout d’abord que le coût des isolants acoustiques nécessaires à insonoriser une chambre représentent un budget conséquent.
En général, le prix des isolants phoniques va de 9 à 60 euros le m2. Ce qui signifie que le budget total à prévoir peut aller du simple au double.
Budget de mise en œuvre de l’insonorisation d’une chambre par un pro
Il est vivement conseillé de faire appel à un artisan pour isoler une chambre phoniquement.
Le tarif de main-d’œuvre d’un professionnel est calculé par rapport à la méthode d’isolation, la complexité des travaux, au type de matériau à utiliser, la surface à couvrir…
À titre indicatif, nous pouvons établir que le coût de pose d’un isolant phonique si l’opération reste classique, sera compris entre 30 et 60 euros le m2. Il faudra compter beaucoup plus, parfois le double, si l’opération est complexe.
Les tarifs moyens pour insonoriser une pièce tout entière se situent entre 60 et 90 euros le m2.
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