Quelle zone de la maison isoler en priorité ? Quel type d’isolant choisir ? Quels sont les avantages et inconvénients d’une isolation thermique par l’extérieur ou par l’intérieur ? Sans oublier, quel est le prix d’une isolation thermique au m2 ? Telles sont les multiples questions qui nous assaillent au moment d’envisager des travaux d’isolation.
En effet, les techniques d’isolation thermique sont multiples et ne se valent pas. Performance, gêne et coût sont les trois principaux critères qui guideront sans doute votre sélection. Car d’une solution à une autre, le tarif de votre projet d’isolation pourra être multiplié par 10. Le point, dans cet article, sur l’isolation thermique d’un logement, le budget à prévoir et les aides dont vous pouvez bénéficier.
Sommaire de la page
Pourquoi isoler son logement ?
Les raisons de vouloir mieux isoler son habitat sont multiples. Parmi celles-ci, on retrouve généralement un inconfort récurrent tant l’hiver que l’été. En effet, une construction mal isolée est une vraie passoire thermique. L’hiver, elle laisse entrer le froid et laisse s’échapper la chaleur des divers systèmes de chauffage. L’été, elle est perméable à la chaleur et laisse ses occupants souffrir des canicules.
La seconde motivation relève de la volonté de faire baisser la facture de consommation énergétique. Le prix des énergies progressant fortement, les dépenses des foyers augmentent donc tout autant. Les économies d’énergie deviennent alors une préoccupation majeure. D’où la nécessité de réduire les consommations de chauffage et de climatisation.
Enfin, la prise de conscience de l’impact environnemental du logement sur le réchauffement climatique se développe également. Des aides financières sont d’ailleurs proposées pour inciter les propriétaires à engager des travaux d’isolation thermique.
Quelle partie de son logement isoler en priorité ?
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie a analysé les causes des déperditions de chaleur, faute d’une mauvaise isolation des logements. L’ADEME propose ainsi un classement des postes de la maison responsables des fuites d’énergie. Or, les deux premiers éléments mis en cause sont le toit et les murs. Le premier représente, en effet, près de 30 % des pertes de chaleur d’une maison bâtie avant 1974, pour 20 à 25 % en ce qui concerne les murs.
L’amélioration de la performance thermique des combles perdus ou aménagés doit donc être privilégiée. Le deuxième poste touchera le renforcement de la résistance thermique des murs. Le point de mire ? Parvenir aux recommandations de la RT 2012 (réglementation thermique). Un projet qui peut nécessiter un budget conséquent, mais qui bénéficie de subventions et qui peut être rapidement rentabilisé par des économies de 30 à 60 % sur les factures d’énergie.
Techniques d’isolation d’un logement
Comment réaliser une isolation thermique ? Améliorer l’isolation d’une maison va consister à lutter contre la déperdition de chaleur. Pour y parvenir, les méthodes varient selon l’endroit à isoler.
Isolation des murs
Pour les murs, il s’agit d’augmenter l’épaisseur des parois en ajoutant une couche de matériau isolant. Cette isolation thermique peut se faire par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE).
À l’intérieur, on intercale entre le mur d’origine et le nouveau placo une couche d’isolant qui peut être intégré à la finition ou prend la plus souvent la forme de rouleaux. On peut également recourir à l’injection d’isolation.
À l’extérieur, on appose un bardage, en prenant soin de glisser, entre le mur d’origine et le nouveau revêtement, un isolant. Deux autres solutions s’offrent aussi à vous, suivant les conditions imposées par le PLU de votre commune et votre budget : les panneaux isolants enduits et l’enduit isolant.
Isolation du toit
Là encore, l’isolation s’effectue aussi de l’intérieur ou de l’extérieur. L’ITI d’une toiture consiste le plus souvent à isoler les combles. Les techniques privilégiées consistent en l’épandage, le soufflage ou la pose de panneaux ou rouleaux.
Pour l’ITE de toiture, il faudra glisser entre la couverture et la charpente un panneau de bois contreplaqué d’un isolant. Cette méthode, appelée « sarking », peut être adoptée quelle que soit la pente de toit. De plus, elle apparaît comme très performante et esthétique.
Isolation du sol
L’isolation se réalise, cette fois-ci par le dessous ou le dessus, en fonction de la présence ou de l’absence d’un vide sanitaire ou d’un espace non chauffé à l’étage inférieur. On pourra avoir recours aux mêmes matériaux que pour la toiture ou les murs. S’ajoutera le plus souvent la réalisation d’une dalle ou d’une chape, ou bien l’installation d’un plancher à hourdis.
Précautions d’emploi concernant les isolants thermiques
L’emploi de certains matériaux isolants nécessite le recours à un masque respiratoire de protection. Les fines particules d’isolation peuvent, en effet, s’infiltrer dans les voies respiratoires des personnes en charge de poser le produit isolant.
Faire appel à des professionnels de l’isolation certifiés garantit un travail réalisé conformément aux règles sanitaires en vigueur. C’est ainsi un gage de sécurité pour les artisans présents sur le chantier et pour les occupants du logement.
Isolation par l’extérieur ou par l’intérieur ? Avantages et inconvénients
Quelle que soit la zone à isoler, l’isolation peut se réaliser à l’intérieur de la pièce concernée ou par l’extérieur. Quelle solution choisir ? La technique d’isolation par l’extérieur présente indéniablement des avantages :
- une performance thermique accrue ;
- une gêne moindre pendant la réalisation du chantier ;
- une superficie d’habitation inchangée.
Le véritable inconvénient se situe au niveau du coût, car le prix d’une isolation thermique au m2 revient deux à trois plus cher qu’une isolation thermique par l’intérieur.
Isolation par parties d’un logement | Prix moyen au m2 (fournitures et poses comprises) |
---|---|
Isolation de toiture | 20 à 280 euros |
Isolation de toiture par l’extérieur | 100 à 280 euros |
Isolation de toiture par l’intérieur | 20 à 40 euros |
Isolation de sol (par en-dessous, par le dessus) | 50 à 80 euros |
Isolation des murs | 15 à 200 euros |
Isolation des murs par l’intérieur | 30 à 80 euros |
Isolation des murs par l’extérieur | 15 à 200 euros |
Prix au m2 des travaux d’isolation par l’extérieur
Quel est le prix au m2 d’une isolation thermique par l’extérieur ? Le coût d’une ITE représente un investissement non négligeable. Il convient donc de bien budgétiser son projet pour profiter des bienfaits d’une isolation à haute performance.
Le prix d’une isolation thermique par l’extérieur dépend de plusieurs facteurs : la technique d’isolation choisie et de la nature de l’isolant. Bien entendu, la superficie à isoler influence aussi le budget global d’un projet d’isolation thermique. Plus le nombre de m2 à isoler est conséquent, plus le coût total de l’isolation de votre logement se révélera élevé.
Enfin, le tarif de pose de l’isolation par l’entreprise sélectionnée fera aussi varier de façon sensible votre facture. D’où l’intérêt de prendre le temps de comparer les devis des professionnels de l’isolation !
Prix de l’isolation extérieure de la toiture au m2
Pour mettre en œuvre l’isolation par l’extérieur de votre toit, par la méthode sarking, prévoyez un budget de 100 à 280 euros par m2 tout compris.
Prix de l’isolation des sols par-dessous au m2
Le budget est identique à une isolation du sol par l’intérieur, moins les travaux préalables généralement très réduits. Une enveloppe de 50 à 80 euros le m2, matériel et pose compris, est à constituer.
Prix de l’isolation extérieure des murs au m2 selon les différentes techniques
Le coût de l’isolation des murs d’une maison par l’extérieur peut être multiplié par 10 selon la technique et les matériaux sélectionnés. Comptez en moyenne 100 à 200 euros le m2.
Isolation thermique par bardage extérieur
Pour la pose d’un bardage extérieur, vous aurez le choix de l’isolant et du matériau de revêtement : bois, PVC, métal, pierre. Cette solution vous offre la possibilité de renouveler votre façade tout en l’isolant. Le PVC et le bois constituent les matériaux les moins chers entre 15 et 120 euros le m2. Le métal, la pierre et certains composites représentent quant à eux les parements les plus onéreux compris entre 50 et 150 euros le m2.
Isolation sous panneaux enduits
À privilégier si le Plan Local d’Urbanisme exclut le bardage de façade dans votre secteur, cette option de panneaux isolants collés ou en pose chevillée a un coût conséquent. Il vous faudra débourser entre 120 et 190 euros le m2.
Prix au m2 des travaux d’isolation par l’intérieur
Combien coûte une isolation de maison par l’intérieur ? Entre 20 et 40 euros le m2.
Prix de l’isolation des combles au m2
Ici, nous n’évoquerons que l’isolation des combles perdus. Pour réaliser une isolation de vos combles sous les toits, il convient de prévoir une couche isolante de 25 à 30 cm. Vous aurez le choix entre trois techniques d’isolation des combles perdus.
- L’isolation par épandage manuel au niveau du plancher des combles. C’est la solution d’isolation la moins chère. Son coût oscille entre 20 et 25 euros le m2.
- Le soufflage d’isolant sur le plancher pour un montant de 20 à 28 euros par m2.
- L’isolation par rouleaux ou panneaux isolants apposés à même le sol du grenier. Il s’agit de l’option d’isolation sous toiture la plus onéreuse. Comptez entre 35 et 40 euros le m2.
Prix de l’isolation thermique des sols au m2 par-dessus
Le tarif est sensiblement le même pour l’installation d’un isolant de sol par-dessus ou par-dessous, soit un prix compris entre 50 et 80 euros par m2. Ce qui augmente le coût d’une installation par-dessus, c’est la nécessité de procéder au démontage du revêtement existant et au creusement de la dalle. Sans cette opération, la hauteur sous plafond pourrait se trouver trop réduite et les portes devraient être rabotées.
Prix de l’isolation thermique des murs de l’intérieur au m2
Pour l’installation d’une nouvelle cloison isolante, comptez entre 30 et 60 euros le m2. Pour une isolation par injection, il vous faudra débourser 50 à 80 euros le m2.
Que vous optiez pour l’ajout d’un produit isolant recouvert par un placo ou pour l’injection d’un isolant dans une paroi préexistante, c’est la nature de l’isolant qui influencera le coût de vos travaux d’isolation.
Prix d’une isolation thermique au m2 selon les types d’isolants
À noter : le prix de ces matériaux isolants n’est pas proportionnel à leur résistance thermique. Votre bâtiment ne sera pas mieux isolé si vous choisissez le matériau le plus onéreux. Pour atteindre le confort thermique préconisé par la RT 2012, il convient de s’informer sur les recommandations concernant l’épaisseur de l’isolant choisi, selon la zone à isoler.
Matériaux isolants les moins chers
On peut y classer les isolants de moins de 20 euros le m2. À savoir :
- la laine de verre et la laine de roche pour 3 à 10 euros le m²
- le polystyrène expansé ou extrudé pour 10 à 20 euros le m2
Matériaux isolants prix moyen
Compris entre 20 et 30 euros le m2, on trouve :
- la laine de mouton, la plume de canard, la ouate de cellulose, le coton pour 15 à 25 euros le m2
- la fibre de bois, le chanvre, le lin à partir de 20 euros le m2
- le verre cellulaire 10 à 50 euros le m².
Matériaux isolants plus onéreux
Enfin, le polyuréthane se présente comme l’isolant le plus cher, d’un coût de 40 euros le m2.
Prix d’une isolation thermique au m2 avec pose par un pro
Un devis de pose d’isolant thermique par un professionnel est établi à partir du prix au m2. Ce principe vous permet de comparer plus facilement le tarif pratiqué par les différents artisans.
Comptez un coût global compris entre 30 et 200 euros le m2 pour isoler un logement, selon la technique d’isolation retenue (par l’intérieur ou l’extérieur) et l’élément de la structure à isoler (toit, murs, planchers).
Pour avoir un ordre d’idée plus précis, vous pouvez estimer que des travaux d’isolation par l’intérieur ne devraient pas dépasser les 100 euros du m2. Ces aménagements correspondent à la pose d’un isolant dans les combles, sur le sol ou à la création de cloisons isolantes au niveau des murs.
Quant à l’isolation par l’extérieur, elle dépasse le plus souvent les 100 euros par m2, et atteint fréquemment les 150 euros. Ces fourchettes de prix étant très larges, seule la réalisation de devis vous permettra d’obtenir une estimation précise pour votre projet. Attendez-vous à d’importants écarts de prix.
Comment bien choisir son isolant ?
Type d’isolants | Qualités | Prix au m2 (hors pose, selon l’épaisseur) |
---|---|---|
Laine de roche et laine de verre | Bonne performance thermique et phonique | 3 à 12 euros |
Laine de verre | Très bonne performance thermique, matériau durable | 2 à 15 euros |
Chanvre en rouleaux ou panneaux | Isolation par l’intérieur du toit, des murs et des sols | 3 à 30 euros |
Polystyrène expansé ou extrudé | Isolant léges, maniable, bonne performance thermique, bonne résistance à l’humidité | 5 à 20 euros |
Polyuréthane | Isolant mince, performance thermique discutée, bonne résistance à l’humidité | 8 à 40 euros |
Plusieurs critères motivent le choix d’un isolant dont sa performance, mais également les risques éventuels pour la santé et son impact environnemental.
Indices de performances d’un isolant thermique
Pour s’assurer de la performance d’un isolant et opter pour l’épaisseur adéquate, il convient de vérifier ses indices de résistance et de conductivité thermiques.
En effet, plus l’indice de résistance thermique sera fort, plus l’isolant s’avère performant. À l’inverse, pour un confort optimal, l’indice de conductivité doit se révéler faible. On trouve ces renseignements sur l’emballage de l’isolant.
Les experts en isolation recommandent un indice de résistance thermique minimal de 7 pour les combles perdus et de près de 4 pour les murs (3,7). L’épaisseur de l’isolant de toiture devra donc être comprise entre 10 et 50 cm contre 8 à 30 cm pour les murs.
La variation d’épaisseur d’isolation s’explique par les paramètres spécifiques de chaque projet. Ainsi, la localisation géographique du logement, son orientation et le système de chauffage influeront sur le volume nécessaire d’isolant.
Les autres critères de choix d’un isolant thermique
Les isolants peuvent, par ailleurs, être classés en 5 familles.
Les isolants minéraux
Ces matériaux figurent parmi les plus plébiscités. Peu onéreux, ils proposent une isolation performante tant sur le plan thermique que phonique. Dans cette catégorie, on trouve notamment la laine de verre et la laine de roche.
Les isolants synthétiques
Polystyrène expansé, polystyrène extrudé ou polyuréthane font partie de cette catégorie. Composés de plastique alvéolaire, ils se déclinent en plaque ou en mousse. Ils sont appréciés pour leur légèreté qui les rend alors facilement manipulables. Les formes d’isolant en mousse expansive calfeutrent ainsi les interstices, comme le contour des fenêtres ou les passages de canalisations et de gaines électriques.
Les isolants naturels
Les isolants naturels se répartissent, quant à eux, en deux sous-catégories.
- Les isolants en fibre animale : laine de mouton, laine de plumes de canard ;
- Les isolants en fibre végétale : chanvre, laine de bois ou ouate de cellulose.
Les isolants intégrés
Dans ce cas de figure, le matériau isolant se trouve directement associé à un autre produit de construction. Cette pratique se révèle plutôt fréquente pour les plaques de plâtre.
Les isolants multicouches ou thermo-réfléchissants
Ces produits sont composés d’aluminium ou d’équivalents, favorables à la réflexion de la chaleur. Ils présentent l’intérêt d’être particulièrement minces. Coûteux, leur efficacité est parfois contestée.
Le type d’isolant a un impact sur la qualité de l’isolation, son prix mais également sur l’environnement. Pour en savoir plus sur l’incidence des isolants sur la santé et l’environnement, il est recommandé de consulter la Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire des différents produits.
Cependant, si certains matériaux peuvent s’interchanger offrant ainsi l’opportunité de choisir, d’autres sont quasi incontournables pour isoler les parties difficilement accessibles et lutter ainsi contre les ponts thermiques.
Subventions et aides pour l’isolation d’un logement
Bonne nouvelle, des dispositifs d’aides au financement des travaux d’isolation des logements ont été mis en place. Crédit d’impôt, prime énergie, éco-prêt à taux zéro aident ainsi au financement de travaux d’isolation variés, sous conditions d’éligibilité. L’un des paramètres incontournables pour y prétendre : recourir à un professionnel certifié RGE.
0 commentaires