Vous habitez en appartement et les bruits de vos voisins du dessus vous gênent au quotidien ? L’isolation acoustique de votre maison laisse vraiment à désirer, car le plancher de l’étage laisse filtrer tous les sons de l’étage supérieur ? Il s’avère temps d’isoler votre plafond d’un point de vue acoustique pour diminuer sérieusement les décibels. Quelle technique d’isolation phonique de plafond choisir et pour quel prix ? Faites le point sur les diverses solutions possibles en fonction de votre problématique, de l’espace disponible et de votre budget.
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En quoi consiste l’isolation phonique du plafond ?
L’isolation phonique d’une habitation fait référence à la protection du bâtiment contre la propagation des sons, dans le but de bénéficier d’un environnement plus paisible.
Pour mieux comprendre l’isolation acoustique, il est important de distinguer deux types de nuisances sonores :
- les bruits aériens : ils se propagent par l’air, tels la voix humaine, les aboiements d’un chien ou le son d’une télévision.
- les bruits de choc : ils passent par la matière, c’est le cas des pas sur un parquet ou des vibrations provoquées par le passage d’une voiture, d’un train ou d’un avion à proximité du logement.
Grâce à l’isolation phonique, les bruits provenant de l’étage supérieur de la maison ou de l’appartement voisin sont ainsi diminués considérablement. De plus, cette isolation offre une solution efficace pour réduire les bruits extérieurs en cas de proximité avec des zones exposées telles qu’une voie rapide, une gare ou un aéroport. Par ailleurs, elle contribue à optimiser l’isolation thermique de votre logement en réduisant les pertes de chaleur au niveau du plafond.
Les avantages de travaux d’isolation phonique s’avèrent donc multiples, d’où l’importance de ne pas repousser leur mise en œuvre.
Les solutions d’isolation phonique de plafond
Le point sur les trois méthodes recommandées par les professionnels selon les spécificités de chaque logement.
Prix d’une isolation phonique de plafond par collage
La pose d’une isolation phonique de plafond par collage est la méthode la plus facile et la moins chère. Elle implique de poser les plaques ou les panneaux isolants à même le plafond, en utilisant de la colle, et de les recouvrir ensuite d’un enduit ou d’une peinture.
Cependant, ce procédé présente certaines limites :
- L’isolant phonique réduit la transmission des bruits aériens, mais n’a qu’un effet limité sur les bruits causés par les impacts ou les chocs.
- Cette technique s’avère moins fiable que d’autres méthodes, car les plaques peuvent se décoller avec le temps ou en cas d’humidité.
- Tous les types de plafond ne sont pas adaptés à la pose collée, notamment si la matière est rugueuse.
Comptez entre 15 et 35 euros par m2 pour l’intervention d’un professionnel, auquel il faut ajouter le prix des isolants choisis.
Prix d’une isolation phonique par faux-plafond suspendu
L’isolation phonique par faux-plafond suspendu requiert un investissement financier plus élevé, car elle nécessite plus de travail. De fait, cela implique la création d’un faux-plafond en utilisant des plaques de plâtre (aussi nommées Placo) fixées avec des suspentes et des rails métalliques, et l’ajout d’un isolant phonique en vrac, en rouleau ou en panneau.
L’avantage de cette méthode réside dans le fait qu’elle offre de meilleurs résultats que la pose collée en termes de réduction des bruits aériens et des bruits liés aux chocs et aux vibrations.
Cependant, cette technique présente un inconvénient indéniable qui est la diminution de l’espace de la pièce en réduisant la hauteur sous plafond. Elle conviendra donc bien si votre logement présente une bonne hauteur sous plafond. En revanche, elle sera moins adaptée aux petits volumes.
Quant au coût, comptez 30 à 90 euros le m2 hors matériau isolant (mais faux plafond et pose compris). Soit entre 10 et 40 euros le m2 pour la structure et les plaques de plâtre et entre 20 et 50 euros le m2 de pose.
Prix d’une isolation phonique par faux-plafond tendu
Moins plébiscitée, l’isolation phonique par faux-plafond tendu est souvent utilisée lors d’une rénovation de construction, pour améliorer l’esthétique du logement, tout en améliorant l’isolation phonique.
Toutefois, si vous avez pour projet de poser un faux-plafond tendu, sachez qu’il s’avère indispensable de faire appel à un professionnel qui possède à la fois le savoir-faire et le matériel spécifique nécessaires.
Il existe deux techniques de pose d’un plafond tendu :
- La pose à chaud par pression thermique, réalisée à une température de 40 à 50 °C, permet d’obtenir un résultat parfaitement tendu avec une toile en polyester.
- La pose à froid nécessite l’utilisation d’un film textile en polyester recouvert de polyuréthane. Ce type de toile est plus résistant que le PVC utilisé dans la pose à chaud. Cependant, il existe moins de choix en termes de teintes et de finitions pour les toiles tendues à froid. L’installation se fait à température ambiante, à l’aide d’une spatule, et la toile est maintenue en place par un système de crochets.
Le coût de cette méthode d’isolation se révèle généralement un peu plus onéreux encore que la méthode par plafond suspendu. Comptez ainsi 45 à 110 euros (pose et fournitures comprises, hors matériau isolant éventuel), soit :
- 20 à 70 euros le m2 pour une toile PVC
- 40 à 80 euros le m2 pour une toile polyester
- 20 à 50 euros le m2 de pose.
Les autres facteurs qui impactent le prix d’une isolation phonique de plafond
Si le choix de la technique d’isolation phonique influe fortement sur le coût global de ces travaux, il ne s’agit pas du seul élément. Au moins trois autres paramètres font, en effet, varier le montant du devis d’une isolation phonique de plafond.
Le choix des isolants phoniques
Type d’isolant phonique | Prix au m2 (selon conditionnement et épaisseur) |
---|---|
Laine de verre | 3 à 15 euros |
Laine de roche | 5 à 20 euros |
Fibre de bois ou lin | 10 à 25 euros |
Polystyrène expansé ou extrudé | 10 à 25 euros |
Ouate de cellulose | 7 à 30 euros |
Dalles acoustiques | 13 à 35 euros |
Polyuréthane | 20 à 40 euros |
Laine de chanvre ou coton | 25 à 50 euros |
Liège expansé | 40 à 60 euros |
La sélection du matériau isolant fait partie des paramètres à ne pas négliger. Pour les petits budgets, il vaudra ainsi mieux se tourner vers les matériaux d’isolation minéraux de type laine de verre ou laine de roche.
Vous préférez opter pour un matériau d’isolation phonique naturel ? Si vous souhaitez retenir le liège, la fibre de bois, la ouate de cellulose ou la laine de coton ou de chanvre (disponibles en vrac, rouleaux ou panneaux), prévoyez de multiplier votre enveloppe par 2 ou par 4.
Si vous n’avez rien contre les isolants synthétiques, il vous faudra privilégier la mousse phénolique aux panneaux de polyuréthane ou au polystyrène extrudé. En effet, si ces derniers présentent de belles performances en matière d’isolation thermique, ils se révèlent moins convaincants au niveau acoustique.
Comment être certain de faire le bon choix d’isolant phonique ? Il faut savoir que si l’épaisseur de l’isolant se révèle essentielle pour une isolation thermique performante, en matière d’isolation acoustique, c’est avant tout la densité du matériau qui compte. Parmi les meilleurs isolants phoniques, on trouve donc les laines minérales.
Remarque : parmi les solutions innovantes, on trouve les faux plafonds comprenant des plaques en mousse. Ils se révèlent très efficaces au niveau acoustique et présentent bien d’autres atouts. Faciles à poser, esthétiques et d’épaisseur réduite, ces plaques présentent néanmoins un inconvénient : leur faible performance en matière d’isolation thermique.
La superficie du plafond
La surface fait là encore partie des critères importants qu’il s’agisse de travaux de rénovation ou de construction. Plus votre plafond est grand et plus vous devrez prévoir un budget conséquent. D’autres facteurs tels que sa hauteur, sa forme ou son état peuvent également influer. Ainsi, un plafond endommagé occasionnera des travaux de réparation supplémentaires, ce qui augmentera logiquement la facture.
Le choix de l’artisan
Pour un projet d’isolation phonique réussi, il est essentiel de faire appel à un professionnel de l’isolation tel qu’un plâtrier-plaquiste ou une entreprise générale de bâtiment. Le coût de leurs services peut varier en fonction de leur expérience ou de leur localisation géographique. Il est recommandé de solliciter plusieurs devis afin de pouvoir les comparer.
À noter : si vous espérez profiter de ce projet pour améliorer l’isolation thermique de votre logement, et devenir alors potentiellement éligible à des aides financières, adressez-vous à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Une prestation préalable à budgétiser : le diagnostic acoustique
Afin d’obtenir une estimation précise du coût d’une isolation phonique de plafond, il est conseillé d’examiner attentivement les facteurs susceptibles de l’affecter avant le début des travaux et de détecter les causes des nuisances sonores pour déterminer la solution la plus appropriée.
Faites appel à un acousticien. Après avoir établi un diagnostic acoustique préalable, il vous recommandera les meilleures solutions d’isolation phonique pour vos pièces. Comptez de 100 à 150 euros pour cette intervention, et même jusqu’à 2.000 euros pour une étude plus approfondie.
Peut-on bénéficier d’aides pour l’isolation phonique d’un logement ?
Non-éligible à des aides financières, l’isolation phonique d’un logement a toutefois un impact sur l’isolation thermique d’un logement qui, elle, ouvre droit à divers dispositifs. Ainsi, à condition de permettre une amélioration de l’isolation thermique suffisante, il est possible de bénéficier pour des travaux d’isolation acoustique de certains coups de pouce incitatifs :
- MaPrimeRénov’ (en remplacement du CITE) : élargie à tous les ménages depuis 2021, l’obtention de cette aide s’avère toutefois soumise à plusieurs conditions.
- MaPrimeRénov’ Sérénité : cumulable avec le dispositif évoqué ci-dessus, cette aide est destinée aux ménages les plus modestes.
- Les CEE ou certificats d’Économie d’Énergie : octroyées par des organismes privés, obligés par l’État, ces aides participent à financer les travaux de rénovation thermique. Leur montant dépend des travaux engagés et des revenus du foyer.
- La Prime Coup de Pouce Isolation : attribuée également essentiellement par les vendeurs d’énergie, le montant de cette aide peut varier selon chaque acteur impliqué dans ce dispositif. Pour obtenir l’aide la plus significative, prenez le temps de comparer les offres.
- Les aides de l’AHAH : il s’agit d’aides locales. Pour vérifier votre éligibilité, il convient de contacter l’ANAH.
- L’Éco-Prêt à taux zéro, aussi appelé Éco-PTZ, permet de ne pas payer d’intérêt sur un emprunt contracté pour des travaux de rénovation énergétique.
- La TVA à taux réduit : si votre chantier d’isolation phonique implique également des travaux de rénovation énergétique, il pourra bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %, au lieu du taux normal de 20 %.
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