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Maison en travaux : faire des travaux de rénovation dans votre maison

Vérifier que son installation électrique est aux normes

Vérifier que son installation électrique est aux normes

Vous vous préparez à entrer dans un logement, mais celui-ci est loin d’être neuf. Des travaux de rénovation sont donc à prévoir. Parmi ceux-ci, avez-vous pensé à la mise en conformité du réseau électrique ? En effet, cette intervention est primordiale pour éviter des dégradations matérielles de vos équipements électriques, mais surtout une mise en danger des membres de votre foyer. Cependant, comment savoir si cette prestation s’avère nécessaire ? Comment vérifier que son installation électrique est aux normes ?

Rassurez-vous, il suffit de contrôler la présence de certains dispositifs pour se faire rapidement une idée de l’état général d’une ancienne installation électrique. Voici donc un guide pour établir un premier constat du réseau électrique d’une habitation. Il se révélera utile pour décider si la venue d’un expert devient urgente. Il convient, malgré tout, de noter que seule l’inspection d’un spécialiste permettra de s’assurer d’une totale absence de risques, et d’éviter ainsi des incendies ou des accidents d’électrocution.

 

État des lieux des installations électriques domestiques en France

 

Le premier indice concernant l’état de votre installation électrique vient d’une étude nationale sur le niveau de sécurité électrique des constructions. Menée par l’ONSE (Observatoire National de la Sécurité Électrique), celle-ci révèle ainsi que près de 20 % des logements français disposent d’une installation électrique non conforme. Parmi ces cas, 7 % sont même dotés d’une installation électrique considérée comme extrêmement dangereuse.

Selon certains experts en assurances, ce taux de non-conformité électrique atteindrait même près de 50 % des résidences. Or, le tiers des incendies domestiques est dû à l’électricité. Ces différentes informations incitent donc à la plus grande prudence quant à l’état du réseau d’électricité de son habitation.

 

Pourquoi mettre son installation électrique en conformité ?

 

Selon EDF, la consommation électrique par foyer a triplé depuis les années 70. La capacité de votre réseau risque donc de ne pas être suffisante pour supporter la totalité de la charge électrique nécessaire au fonctionnement de tous vos appareils électroniques ou électroménagers. Des phénomènes de surtension pourraient s’en suivre. Pire, certains câbles peuvent être endommagés et provoquer des courts-circuits.

Or, la mise à la terre n’était pas une obligation avant 1969. Avec ces paramètres, on comprend que les risques d’électrisation ou d’incendie d’origine électrique soient élevés. C’est pourquoi, chaque année, près de 4.000 accidents d’électrisation entraînent de graves séquelles au cours d’accidents domestiques. Par ailleurs, 200 décès sont imputés annuellement à des électrocutions.

 

Comment savoir si son installation électrique est aux normes ?

 

Vous êtes conscients de l’importance de la conformité d’une installation électrique ? Il vous faut maintenant vérifier que votre installation dispose d’un réseau d’électricité conforme en matière de sécurité.

La première démarche consiste à se renseigner sur la date des derniers travaux d’électricité. Si votre habitation date d’avant 1974, il convient de procéder rapidement à une vérification de votre installation électrique. En effet, à moins que votre logement n’ait subi une rénovation, sinon il est fort probable que le système électrique ne soit pas aux normes. Les contrôles du respect des normes électriques n’étaient alors pas obligatoires.

 

installation electrique aux normes

L’installation d’un disjoncteur différentiel 30 mA est obligatoire, depuis 1991, pour toutes les constructions de logements neufs. Ce dispositif peut cependant être mis en place en dehors de toute obligation. Son installation dégage la responsabilité du propriétaire du bien en cas d’accident.

 

Quant aux habitants de logements construits avant 1991, il leur est aussi fortement recommandé de faire contrôler leur installation électrique. L’examen portera alors en priorité sur les types de disjoncteurs mis en place. En effet, le disjoncteur 30 mA n’était pas installé d’office avant cette date.

 

Étapes pour vérifier la conformité de son installation électrique

 

Après cette première enquête, vous avez peut-être de sérieux doutes sur le réseau électrique de votre foyer. Or, vérifier soi-même que son installation est aux normes est possible. Voici donc sept points qui doivent attirer votre attention pour effectuer cette vérification.

 

1) La présence d’un disjoncteur général

Le premier élément à repérer est le disjoncteur général, aussi appelé disjoncteur de branchement. Son rôle est essentiel au niveau d’une installation électrique. En effet, il permet de couper totalement l’arrivée de courant dans un logement. Il protège votre circuit entier. Il remplit donc une fonction de sécurité dans l’usage quotidien ou à l’occasion de travaux d’électricité. Cet équipement doit, de ce fait, être placé à l’intérieur du logement. Il doit, par ailleurs, demeurer accessible.

 

2) L’installation d’un disjoncteur différentiel

Un second équipement électrique s’avère primordial. Il s’agit du disjoncteur différentiel 30 mA. En effet, il sert à détecter les surcharges électriques ou courts-circuits. De même, il réagit aux défauts d’isolement.

L’interrupteur différentiel est donc aussi fondamental pour la protection des habitants du foyer. Il a la charge d’éviter toute électrisation, en repérant les différences d’intensité électrique entre les conducteurs d’alimentation ou de protection.

Son installation est donc obligatoire depuis 2003 dans tout logement. La norme actuelle exige une sensibilité de ce disjoncteur conséquente. Ainsi, toute fluctuation supérieure à 30 mA impliquera l’activation automatique du disjoncteur et une interruption générale de la distribution d’énergie. Vous le trouverez également dans le tableau électrique à proximité de l’interrupteur général et des disjoncteurs modulaires présentés ci-dessous.

 

3) La mise en place de disjoncteurs de protection

La présence de détecteurs spécifiques, concernant chaque circuit électrique, doit pouvoir être constatée. On en trouve ainsi au moins un pour la gestion des prises électriques, un autre pour l’éclairage, mais également un pour chaque appareil électroménager gourmand en énergie. Ces disjoncteurs divisionnaires peuvent s’activer automatiquement dès qu’un incident est détecté ou manuellement, en cas de besoin.

 

4) L’état du tableau électrique

 

systeme electrique en conformite

Vérifier l’état de son tableau électrique se révèle indispensable à la sécurité des occupants de locaux d’habitation. Présence de disjoncteurs, de circuits de terre, de fusibles adéquats font partie des éléments contrôlés lors d’un diagnostic électrique.

 

Autre point d’attention : le tableau électrique lui-même ! En effet, celui-ci doit aussi être aux normes. Il faut donc qu’il contienne au moins un disjoncteur différentiel et autant de disjoncteurs de protection que de circuits. Mais il doit également disposer de fusibles adaptés et de gaines en parfait état.

 

5) La mise à la terre

Cette précaution se révèle particulièrement efficace pour évacuer sans dommage une fuite de courant. Ce raccord à la terre s’avère facile à constater grâce à la présence de gaines spécifiques de couleur vert et jaune dans votre tableau électrique. En effet, les fils électriques disposent d’une gaine d’une couleur spécifique en rapport avec leur rôle dans le circuit. Ce code couleur électrique est généralisé en Europe.

 

6) L’installation des salles d’eau

L’équipement des zones humides en électricité est soumis à des préconisations bien particulières. La vérification de l’intégration du réseau électrique dans ces pièces se révèle donc indispensable. Pour être aux normes, vos installations électriques de pièces humides doivent donc être dotées d’une liaison équipotentielle. Par ailleurs, toujours pour éviter les électrocutions, les prises doivent être éloignées de 60 cm de la cabine de douche ou de la baignoire.

 

7) L’intégrité du matériel électrique

Enfin, dernier critère à ne pas négliger : l’absence de matériel vétuste. En effet, si vous constatez la présence de dominos apparents ou d’interrupteurs endommagés, il est peu probable que l’installation électrique du logement soit aux normes. Il en va de même si vos prises ne disposent pas de broche de terre.

 

Les signes que votre installation électrique n’est pas aux normes

 

Vous vous demandez si des travaux de rénovation électrique sont à réaliser dans votre habitation ? Fiez-vous aux alertes que vous envoie votre système électrique.

En effet, si vos plombs sautent régulièrement ou si la prise de certains appareils commence à grésiller, il vaut mieux intervenir rapidement. Il en va de même, si vous constatez la présence de fils apparents, voire dénudés.

Si vous ne souhaitez pas faire intervenir immédiatement un électricien, prenez du moins l’avis d’un expert en faisant réaliser un diagnostic électrique. Celui-ci s’avère d’ailleurs obligatoire en cas de vente d’un bien immobilier dont l’installation électrique date de plus de 15 ans. Quel que soit le motif, après examen, le diagnostiqueur vous indiquera de manière certaine si votre installation électrique respecte les normes ou non.

 

Les normes à respecter pour une installation électrique

 

Quand on parle de normes, encore faut-il savoir celles qui relèvent de l’obligation et celles qui sont de simples recommandations. Par ailleurs, il est aussi essentiel de comprendre par qui ces normes doivent être appliquées.

 

La norme électrique obligatoire : NF C15-100

La norme électrique en vigueur, actuellement, est la norme N FC 15-100. C’est celle que doit suivre la personne qui procède à la réalisation des installations électriques d’une habitation. Il convient cependant de se tenir régulièrement au courant des dernières modifications de ce texte.

En effet, cette norme a subi de nombreux amendements depuis 1969, date à laquelle elle est devenue obligatoire pour les constructions d’habitations neuves. Il faut aussi souligner qu’elle est aussi à mettre en œuvre à l’occasion de travaux de rénovation de logement.

Le respect des prescriptions de la norme NFC15-100 apporte une vraie tranquillité d’esprit aux habitants du logement concerné. Elle assure ainsi leur sécurité, mais également leur confort. Les propriétaires bailleurs se dégagent aussi de toute responsabilité en mettant les installations électriques de leur location aux normes.

 

La norme NF C16-600

Par ailleurs, une autre norme obligatoire concerne, quant à elle, les immeubles d’habitation. Il s’agit de l’ancienne X PC 16-600, devenue en 2017 N FC 16-600. C’est cette norme qui encadre la réalisation d’un diagnostic électrique.

 

Comment mettre son installation aux normes ?

 

Reste maintenant à savoir comment procéder pour rendre son installation électrique conforme. Voici les étapes à suivre pour y parvenir :

 

Le diagnostic électrique

Cette démarche est d’autant plus recommandée qu’un diagnostic électrique s’avère facile à réaliser et peu onéreux. Un diagnostic n’exige, en effet, aucun déplacement de meubles ni bricolage. Par ailleurs, il ne vous faudra débourser qu’entre 70 et 140 euros, en fonction de la taille du logement. Or, cette analyse permet de prendre conscience de l’état de son réseau et de son éventuelle dangerosité.

 

Faire réaliser des travaux électriques par un professionnel

Votre système électrique a été déclaré non conforme ? Il vous faut donc procéder à des travaux de mise aux normes de votre installation électrique défectueuse. Ces interventions ne s’improvisent pas. Elles requièrent des compétences techniques importantes. Faire appel à un électricien professionnel certifié est donc plus que recommandé.

Selon l’ampleur des travaux, il faudra en effet soit changer le tableau électrique, soit ajouter des disjoncteurs ou installer des circuits de terre. À moins qu’il ne faille placer des gaines ou plinthes pour protéger les câbles électriques.

Vous l’avez compris, le prix de la mise en conformité d’un réseau d’électricité est donc très variable. Tout dépendra de l’ampleur des travaux à réaliser. Voici un tableau pour prendre la mesure de la différence de coût entre une réfection partielle et une rénovation électrique complète.

 

Travaux mise aux normes installation électrique Prix moyens
Mise aux normes du tableau électrique Entre 600 et 1.700 euros
Fourniture d’un disjoncteur différentiel Entre 60 et 150 euros
Rénovation électrique complète Entre 100 et 300 euros le m2

 

 

Obtenir une attestation de conformité électrique

Suite à vos travaux, votre artisan électricien pourra vous remettre une attestation Consuel certifiant que votre installation électrique est aux normes. Ce document officiel est primordial pour ouvrir un compteur EDF. Il vous sera donc nécessaire pour faire installer l’électricité dans un logement.

 

Qui contacter pour faire réaliser un diagnostic électrique ?

 

Pour cette prestation de diagnostic électrique, vous devrez solliciter un professionnel agréé. Ce diagnostiqueur immobilier doit détenir une attestation après avoir suivi une formation labellisée COPRAC. Il doit aussi être en possession d’une assurance responsabilité civile professionnelle. En remplissant notre formulaire, vous obtiendrez plusieurs devis gratuits de diagnostic électrique de professionnels de votre région.

 

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